dimanche, novembre 13, 2005

Honte, orgueil, colère et sentiment d'échec…



Un écrivain renommé pour ses plusieurs magnifiques romans révélant la réalité cachée qui s’est toujours trouvé dans la société turque, Orhan Pamuk est sans doute un vrai personnage d’intégrité et honnêteté. Issu d’une famille intellectuelle dans un riche cartier d’Istanbul, il a décidé de commencer à réaliser son rêve d’écrire après avoir complété ses études dans le domaine de architecture dont il n’est décidément pas profondément friand. C’est pourquoi il s’est rendu encore une fois à l’université pour étudier le journalisme. Aujourd’hui, il est l’un des plus populaires écrivains de la Turquie; ses romans ont été traduits en nombreuses langues.

Ce qui distingue cet auteur est surtout sa manière distincte de se focaliser sur différents composants de la société turque. Il a déploré les conditions minables des femmes à cause des traditions strictes qui se trouvent dans le noyau de la société turque…Il s’est attaqué aux circonstances ignobles dans les régions en Turquie peuplé par la minorité kurde et leur lutte de s’efforcer de retenir leur culture…Par ailleurs, il a osé toucher l’un des sujets le plus controversé de la Turquie : le massacre arménien perpétré par les nationalistes de « jeunes-turcs » pendant le début de 20e siècle.

Orhan Pamuk est un auteur très bien informé des phénomènes récents du monde et sa conception de l’égalité envers tous les habitants de son pays est très profondément illustrée dans ses romans. Ses critiques du pouvoir extrême de traditionalisme et fanatisme a fâché quelques islamistes qui sont énormément dérangés par ses questions et enquêtes interminables sur ce sujet. Ses critiques manifestes de l’état au sujet de la répression des kurdes et arméniens en Turquie a tout à fait indigné des institutions militaires ainsi que des nationalistes. Tous ses détracteurs se posent la même question : ce bourgeois d’Istanbul, quelle sont ses intentions ?

Un vrai défenseur de libéralisme pour son pays, Orhan Pamuk s’est effectivement focalisé sur la question de « honte » que la nation turque ressent à cause d’une prétention incompréhensible préconisée par les fondateurs de la Turquie. Une honte qui a été enseignée aux turcs vers leur propre culture…En même temps, un orgueil préconisé par le même état à l’égards des minorités habitant dans les confines du pays…Une colère d’un peuple qui a été appris le fait que leur culture ne vaut rien en comparaison de la culture européenne…Il a posé plusieurs questions sur des façons de pouvoir réconcilier les faces occidentales et orientales de la Turquie.



Les romans de Orhan Pamuk et le phénomène qu’il a lancé lui ont gagné une popularité et une reconnaissance mondiale et nationale. Son dernier roman, qui s’appelle « Neige » est déjà devenu un gros succès après sa parution. Le roman s’agit des conditions inouïes des femmes dans le rural est de la Turquie. Il semble que la polémique entourant ses romans ainsi que ses positions controversées sur des sujets si controversés continueront d’attirer l’attention du monde à ce célèbre auteur…Bon Courage à lui.

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Bonsoir,

je viens de lire le commentaire "très flatteur" que vous avez écrit sur Orhan Pamuk. Je peux comprendre votre admiration pour l'écrivain, mais n'en faites-vous pas un peu trop pour ce qui est de l'homme?
Au plus fort de la guerre civile (début et milieu des années 90), il ne me semble pas l'avoir beaucoup entendu...

vahid a dit...

Bonsoir Madame Asmin:

Merci de votre commentaire. Comme vous en êtes sans doute au courante, Orhan Pamuk a grandi dans un milieu riche et en comparaison d'autres écrivains, il n'a pas subi les mêmes tourments. Pourtant, ce qui le distingue, c'est que en tant qu'un écrivain se focalisant sur une nouvelle propension dans la littérature turque, cet écrivain a pu briser les tabous et parler des sujets considérés comme des"tabous". En fait, il n'est pas encore normal en Turquie d'avouer les défauts de l'état dans le massacre arméniens ainsi que la répression des kurdes et en même temps être fasciné par la littérature et langue du pays. On a toujours eu des personnes préconisant un, mais pas tous. A cet égard, je trouve que Orhan Pamuk soit unique. Son amour pour son pays, sa infatuation par sa littérature, son engagement avec la vérité….Quant à avoir des défauts, personne n’existe pas sans défaut.

Cordialement,
Vahid
Gatineau, Québec